lundi 23 février 2009

Le Nic: sauver le journal

Directeur et fondateur du Nic, Paul Bouchard incite lecteurs et lectrices à participer à la nouvelle campagne de financement du journal. L'objectif: «combler le déficit prévu de 96 000 $ de notre prochain bilan».

«Si je travaillais pour le monde, je saurais exactement quoi faire pour éviter les recours annuels à une campagne de financement. C’est simple, je commencerais par fixer le prix de l’abonnement au Nic au coût annuel de sa production divisé par le nombre des abonnés (4100). Ce qui donne rien de moins que 92,03 $. C’est presque le double du prix actuel d’un abonnement annuel», note-t-il.


À la suite du directeur, les collaborateurs réguliers invitent eux aussi les lecteurs à participer à cette campagne de financement. «Il faut sauver notre magazine. Combien de publications religieuses au Québec ont le courage d’aborder les dossiers chauds de l’actualité? Combien acceptent de se mouiller et de ramer à contre-courant?», questionne le chroniqueur Paul-André Deschesnes.


Pourquoi sauver Le Nic, demande le chroniqueur Luc Phaneuf? «Parce que c’est le seul organe de presse - laïc de surcroît! - qui soit demeuré vraiment catholique au Québec». Il ajoute que «les quotidiens, revues, magazines grand public ne parlent de religion que de façon superficielle et presque toujours biaisée, pour moquer et bafouer les croyances, sinon même les droits des catholiques».

11 commentaires:

  1. Je trouve pour le moins étrange que Luc Phaneuf parle du NIC comme du seul magazine demeuré catholique au Québec. L'ACPC compte une soixantaine de membres, tous au Québec... Les aurait-il oubliés?

    Jean Grou
    Vie liturgique

    RépondreEffacer
  2. Il me semble bien prétentieux de la part de la rédaction du NIC de tenir de tels propos et de laisser croire à la population du Québec qu'il soit le seul magazine à aborder les dossiers chauds de l'actualité. Plusieurs membres de l'ACPC ont ce souci de questionner, dénoncer et tenter d'apporter des éléments de réponse aux questions touchant l'actualité religieuse au Québec. Un peu de respect pour nos confrères et consoeurs!
    Jasmine Johnson

    RépondreEffacer
  3. Au rédacteur du blogue

    La nouvelle parue ce matin sur le blogue de l'ACPC au sujet du NIC est vraiment surprenante. Comment peut-on affirmer que le NIC est le seul organe de presse laïc qui soit demeuré catholique au Québec? N'est-ce pas nier l'existence des magazines et revues membres de l'ACPC? Et prétendre que cette revue est la seule à traiter d'actualité et de sujets chauds ne correspond pas à la réalité. Plusieurs des revues membres de l'ACPC, pour ne citer que Relations, traitent d'actualité et de sujets chauds.

    Gaëtane Larose

    RépondreEffacer
  4. Les commentaires des chroniqueurs du NIC Paul-André Deschênes et Luc Phaneuf posent de sérieuses questions: ont-ils jamais lu ou vu autre chose que leur magazine ? Ou bien ils n'ont jamais jeté un coup d'oeil sur nos pages et celles de bien d'autres, ou bien ils affirment tout simplement n'importe quoi !
    Savent-ils seulement ce que c'est que l'impartialité journalistique à laquelle sont tenus tous les professionnels, et que nous essayons chaque mois de conjuguer avec notre fidélité à l'Église (découvrant à l'usage que les deux exigences ne sont nullement contradictoires). C'est à se demander sérieusement quelle peut être la crédibilité quand ils se prononcent sur autre chose...

    René Tessier
    Revue Pastorale-Québec

    RépondreEffacer
  5. Mr Deschesnes,

    Je réagis au contenu de votre article, surtout lorsque vous affirmez qu'il n'y a pas de revues québécoises à caractère religieux qui osent se mouiller et traiter de sujets d'actualité. ERREUR. Apostolat international depuis des années traite de sujets tels que le sida, la santé (le malaise dans les hôpitaux), le travail, le suicide chez les fermiers, l'itinérance, les jeunes de la rue, l’enseignement religieux à l’école, l’immigration, et le dernier numéro, l'économie (Un sujet d’actualité chaud). S'il-vous-plaît abonnez-vous à notre revue!

    Nous sommes une revue missionnaire oblate; nous allons à la source de la vie, de la misère, de la pauvreté tel que le souhaitait saint Eugène de Mazenod, Fondateur de la Congrégation des Oblats, en sortant et en allant faire des entrevues chez les gens quels qu’ils soient où qu’ils soient.

    Apostolat international fêtera cette année ses 80 ans; elle continue d'être auprès des gens, de la société, soit du monde actuel -ses bons et mauvais coups-. Si jamais, vous désirez publier un article sur une revue catholique québécoise, canadienne et internationale qui traite de tous sujets pouvant améliorer le sort des pauvres d'ici et d'ailleurs et qui n'hésite jamais à «se mouiller», n'hésitez pas à nous contacter.

    Danièle Miny-laïque catholique
    rédactrice en chef
    Apostolat international

    RépondreEffacer
  6. J'ai lu les commentaires de Luc Phaneuf et Paul-André deschênes. Je trouve bien dommage qu'on ne tienne compte que de son journal. Il y a plusieurs revues et journaux de la presse catholiques, des gens qui travaillent fort pour informer de la réalité et de l'actualité de l'Église catholique. Chacun a son approche, nous nous respectons tous.

    Je respecte donc le NIC mais je ne vois pas en quoi ce journal a le monopole de l'information catholique. Loin de là!

    Messieurs du NIC, venez donc faire un tour lors du congrès de l'ACPC. Cela vous donnera une bonne idée de ce qui se fait en information religieuse. Vous y rencontrerez des collègues qui ont les mêmes préoccupations que vous. Et cela ouvrira votre horizon.

    Claire Dumesnil
    L'Envoi de Saint-Hyacinthe

    RépondreEffacer
  7. Le NIC est UNE voix (ou voie) dans le choeur des voix de l'Église catholique et dans celui de son Association canadienne de périodiques catholiques: l'ACPC. Tel l'ensemble de la presse écrite à dimension religieuse, je comprends assez bien que le NIC soit en difficultés financières. Par ailleurs, je n'apprécie pas qu'il accuse les autres voix de "fausser" afin de renflouer ses finances. Il faut diverses voix pour former un grand choeur. Longue vie à la diversité et au dialogue.
    Denis Prescott csc
    revue ORIENT

    RépondreEffacer
  8. Messieurs et mesdames, membres de l’ACPC, confrères et consoeurs journalistes,
    La rédaction du Nic est vraiment désolée que certains de ses propos aient manifestement blessé quelques-uns d’entre vous. Ce n’était certainement pas le but visé. Nous sommes trop conscients de la difficulté que nous vivons tous de faire entendre notre voix dans le monde d’aujourd’hui.
    Dans un premier temps, je tiens à vous assurer que les phrases citées visaient surtout la presse profane. D’autre part, il ne faut pas jouer à l’autruche. Vous savez comme moi, qu’à l’intérieur même de l’Église se déroule également une lutte “silencieuse”.
    La fidélité au Magistère que nous affichons nous a souvent valu des étiquettes d’appartenance de “droite” et d’“extrême droite”. Cette stigmatisation à l’intérieur même de “nos murs d’Église” nous amène parfois à un sentiment de solitude et une situation d’isolement, d’exclusion qui peut, à l’occasion, s’exprimer par des débordements de mots. Je suis convaincue que vous saisissez tous ce que je veux dire…
    Encore une fois, nos plus profondes et sincères excuses aux confrères et consoeurs qui ont été heurtés par nos propos. Puisque nous sommes tous catholiques, nous avons le même “Boss”, le Christ, Dieu d’amour et de miséricorde. En Son Nom, pardon.
    Évelyne Lauzier, rédactrice en chef.

    RépondreEffacer
  9. Oh! là, là! Chers amis membres de l’ACPC, quelles réactions! Je vois que nous avons été maladroits, que nous avons manqué d’humilité et que nous vous avons blessé. Pardon! Mille fois pardon!

    Mais il ne faut pas le prendre comme une attaque à votre endroit. C’est plutôt, je pense, un excès de zèle pour notre mission qui nous a fait déborder ainsi. C’est notre foi en ce que nous faisons. Je pense que vous comprenez bien ce que je veux dire puisque vous avez eu la même réaction de défendre vous aussi votre mission.

    Il est temps de reconnaître chez chacun de nos organes de presse - nous les premiers - ce qu’il peut apporter à l’Église sans écraser l’autre. Et j’en suis persuadée, ni Luc Phaneuf, ni Paul-André Deschesnes, ni qui que ce soit de nos chroniqueurs ou de ceux qui ont fait des commentaires sur cet article ont eu l’intention de mépriser l’autre pour s’élever.

    D’un autre côté, je tiens à souligner qu’il n’y avait pas que trois phrases dans nos 32 pages… Ici, dans le blog de l’ACPC, on ne peut que survoler rapidement un article. Ce qui ne peut vous donner qu’un pâle reflet de son contenu. Je propose donc à chacun des membres de l’ACPC et de ceux qui ont fait un commentaire, de vous faire parvenir notre version électronique de ce magazine. Ainsi, vous pourrez vous faire une idée de l’ensemble de la publication. Parce que nous en sommes tout à fait conscients : certains chroniqueurs plaisent à un type de lecteur et déplaisent à un autre, et vice-versa… C’est cette brochette de personnalités, de spiritualités qui fait toute la richesse de notre publication.

    Pour obtenir votre copie de cette édition en format PDF (34e année, numéro 3), vous n’avez qu’à communiquer avec moi : sophie.bouchard@videotron.ca et mentionner que vous faites partie de l’ACPC ou que vous avez vu mon offre et c'est avec plaisir que je vous l'enverrai.

    Pour ma part, je pense que nous devons tous passer à une autre étape : celle de l’unité dans la différence. Ce signe sera beaucoup plus fort que n’importe quel argument, même excellent. Je sens un appel à cesser de nous diviser, cet appel qu’a aussi lancé saint Paul : «En effet, mes frères, il m’a été signalé à votre sujet par les gens de Chloé qu’il y a parmi vous des discordes. J’entends par là que chacun de vous dit : "moi, je suis à Paul." - "Et moi, à Apollos." - "Et moi, à Céphase." - "Et moi, au Christ." Le Christ est-il divisé? (…) Car le Christ ne m’a pas envoyé baptiser, mais annoncer l’Évangile, et cela sans la sagesse du langage, pour que ne soit pas réduite à néant la croix du Christ.» (1 Co 1, 11-13a, 17).

    Munie de cette parole je vous redemande de nous pardonner pour que nous puissions continuer à former « Église » ensemble, chacun avec sa couleur, pour annoncer avec plus de force que Dieu est amour.

    Sophie Bouchard
    Journaliste
    (Le NIC) Le Nouvel informateur catholique
    www.enlignetoi.com

    RépondreEffacer
  10. Excuses officielles

    Ceux qui me lisent dans le NIC savent que j'aime parler franc, et que je ne crains pas la controverse, voire, parfois, la polémique. Toutefois, je sais aussi admettre mes torts, voire me ... confesser publiquement, s'il le faut !

    Par la présente je tiens donc à présenter des excuses officielles à tous ceux et celles que mes propos récents dans le contexte d'un Appel aux lecteurs publié dans le NIC à l'effet qu'il serait « le seul organe de presse - laïc de surcroît ! - qui soit demeuré vraiment catholique au Québec» auraient offensé.

    Dans le blogue de l'APCQ du 27 février dernier, M. René Tessier, directeur de la revue Pastorale-Québec, a donc raison d'affirmer que, pour l'essentiel, je suis allé trop vite en besogne. J'ai commis le péché mortel du journalisme : écrire un texte en quelques minutes et l'envoyer sans l'avoir laissé reposer. Mea maxima culpa ! J'accepte le soufflet en ce début de carême !

    Je savais pourtant que le NIC n'est pas le seul magazine (revue) catholique de qualité au Québec. En effet, je connais depuis des années Pastorale-Québec et d'autres revues dont la qualité du travail est de très grande qualité, voire exemplaire. Non, le NIC n'est PAS le seul organe de presse catholique de qualité au Québec, il a quelques compagnons de combat, que je salue ici !

    Plus largement, j'estime que chaque publication religieuse québécoise - même celles dont la ligne idéologique est très différente de la mienne, vive le dialogue ! - mérite son créneau de lecteurs, et que cette diversité fait la richesse de la presse catholique (et autres) québécoise. Je souhaite sincèrement que chacune de ces publications puisse continuer à se maintenir et à traverser la crise actuelle afin de continuer sa mission.

    Toutefois, je maintiens pour l'essentiel ce que j'ai écrit concernant «les quotidiens, revues, magazines grand public (qui) ne parlent de religion que de façon superficielle et PRESQUE toujours biaisée, pour moquer et bafouer les croyances, sinon même les droits des catholiques ». Sur ce point, je ne décolère pas ! On comprendra toutefois que je visais ici l'ensemble des publications qui ne sont PAS catholiques. Évidemment, tout comme vous, je me réjouis des exceptions, car oui, il arrive que des articles ou des reportages mainstream soient respectueux de l'identité catholique québécoise. Mais, à mon avis, ce n'est pas la tendance dominante dans ces médias, qui frôle parfois la chasse aux sorcières... catholiques!
    Je conclus par ce cri de ralliement : Longue vie à la presse catholique au Québec !

    Luc Phaneuf

    RépondreEffacer
  11. Certains membres de l' A.C.P.C. n'ont pas apprécié ma réflexion publiée dans le dernier numéro du N.I.C. concernant la survie de notre magazine. Chacun a droit à son opinion.

    Si j'ai offensé d'autres frères et soeurs catholiques , je tiens à m'excuser, car ce n'était pas mon intention. Permettez quand même que je précise ma pensée.

    Je suis personnellement abonné à douze publications religieuses dont la majorité sont membres de l'A.C.P.C. Donc, je lis autre chose que le N.I.C. Oui, TOUTES dénoncent les injustices sociales et défendent avec raison les pauvres, les veuves et l'orphelin.

    Mais, combien défendent l'enseignement officiel de l'Église, de plus en plus sournoisement attaqué, sur des dossiers controversés comme l'avortement, l'homosexualité, le mariage gai, le divorce, le sacerdoce des femmes, le célibat ecclésiastique, les manipulations
    génétiques, les nouvelles techniques de reproduction, l'interprétation post-moderne et la réécriture de la bible, le cours d'éthique et de culture religieuse, la confession individuelle, les liturgies à la mode, le relativisme moral, l'hédonisme, la contraception, etc.

    Combien osent ramer à contre courant sur ces questions en se rangeant du côté de Benoît XVI et du Cardinal Marc Ouellet ?

    Le N.I.C. est-il le seul à le faire ? Absolument pas ! Il y en a d'autres qui refusent de suivre
    tout le monde en parle et qui acceptent de se mouiller. Mais COMBIEN ?

    Malheureusement, je lis très souvent des articles dans des publications dites catholiques
    qui pourfendent allègrement les enseignements du Pape, qui font la promotion de fausses doctrines très à la mode et qui s'autoproclament en communion avec le Concile Vatican II.

    Le N.I.C. refuse de suivre la parade populaire. IL a courageusement choisi la fidélité
    indéfectible au Magistère en professant haut et fort que VÉRITÉ ne rime pas nécessairement avec POPULARITÉ.

    Voilà pourquoi il est tellement dénigré et critiqué par une certaine intelligentsia religieuse
    qui nous reproche notre fidélité à Rome.

    TU ES PIERRE ET SUR CETTE PIERRE JE BÂTIRAI MON ÉGLISE.......... et les portes de l' ENFER ( y croit-on encore? ) ne prévaudront pas contre ELLE.

    Paul-André Deschesnes

    RépondreEffacer

Merci pour vos commentaires. Ils seront publiés après modération.